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Le chômage en Allemagne comparé à la France : 5 choses à savoir

Le chômage en Allemagne comparé à la France : 5 choses à savoir

Les systèmes de chômage en Allemagne et en France présentent des différences en termes de montant des indemnités et de conditions d'indemnisation. Voici une analyse comparative approfondie de ces éléments, avec des détails sur la durée et les montants d'indemnisation, les conditions d'accès et les récentes réformes dans chaque pays.

 



Taux de chômage en Allemagne et en France

1. Taux de chômage en Allemagne et en France

Actuellement, le taux de chômage en Allemagne est de 6 %, tandis qu'il atteint 7,3 %​ en France (Octobre 2024).

Ce taux assez faible en Allemagne est dû à un marché de l'emploi flexible et des politiques incitatives à l'embauche et au retour à l'emploi.

En France, bien que des réformes aient été engagées, le chômage reste relativement élevé, notamment en raison d'un marché plus rigide.


2. Durée d'indemnisation du chômage

La durée de perception des allocations chômage varie considérablement entre les deux pays, influencée par des critères comme l'âge, la durée de cotisation et la situation personnelle.

En Allemagne, la durée d'indemnisation est proportionnelle aux cotisations accumulées et à l'âge du bénéficiaire :

  • Les demandeurs d'emploi ayant travaillé moins d'un an peuvent percevoir des indemnités pendant 6 mois.

  • Ceux ayant travaillé entre 24 et 30 mois peuvent percevoir des allocations pendant une période allant jusqu'à 12 mois.

  • Pour les chômeurs de plus de 50 ans, la durée peut être prolongée jusqu'à 24 mois​.

En France, la durée d'indemnisation est généralement fixée :

  • Pour les moins de 53 ans elle est de 24 mois.

  • Tandis que les personnes de plus de 53 ans peuvent être indemnisées pendant 36 mois.

Cependant, depuis la réforme en France de 2021 et les modifications appliquées en 2023, ces durées peuvent varier en fonction des périodes de travail et des cycles économiques.

À noter : On distingue entre deux catégories de chômeurs en Allemagne, d'une part, les bénéficiaires de l'Arbeitslosengeld I (AG I), ayant cotisé pendant 12 mois minimum, et, d'autre part, les bénéficiaires du Bürgergeld, en fin de droit pour l'AG I ou percevant les minima sociaux.



Montants de l'indemnité chômage

3. Montants de l'indemnité chômage

Le montant des indemnités de chômage dépend du salaire antérieur et du type de contrat dans les deux pays, mais l'approche diffère :

En Allemagne, les allocations de chômage, connues sous le nom de Arbeitslosengeld I, correspondent à un pourcentage du dernier salaire net :

  • Pour les personnes sans enfant, l'indemnité est fixée à 60 % du salaire net.

  • Les parents bénéficient de 67 % de leur ancien salaire net.

  • Le montant de l'allocation est plafonné, mais le système est conçu pour offrir un filet de sécurité suffisant pour maintenir un niveau de vie proche de celui précédant le chômage​.

En France, le système d'indemnisation du chômage est moins généreux en termes de pourcentage du salaire de référence :

  • En moyenne, l'allocation représente 57 % du salaire brut journalier.

  • Le montant est également limité par un plafond, et les dernières réformes tendent à réduire cette allocation pour certains types de contrats et revenus.


4. Conditions d'éligibilité et démarches administratives

L'accès aux allocations chômage est soumis à des conditions spécifiques dans chaque pays :

Allemagne : pour être éligible au chômage, il faut avoir cotisé au moins 12 mois dans les deux dernières années. Les démarches administratives exigent une inscription rapide auprès de l'Agence pour l'emploi dès la perte d'emploi.

France : l'inscription auprès de France Travail est obligatoire, et le demandeur doit justifier d'au moins 6 mois de travail sur les 24 derniers mois. Les conditions de recalcul de l'indemnité après un retour à l'emploi sont strictes et peuvent affecter la durée et le montant de l'indemnisation.



Quel pays est plus avantageux

5. Quel pays est plus avantageux ?

L'Allemagne offre un système d'indemnisation relativement généreux pour les familles, avec une meilleure flexibilité d'accès et des démarches moins contraignantes.

En revanche, le système français tend à offrir une indemnisation légèrement inférieure et les dernières réformes ont réduit la durée d'indemnisation pour certains chômeurs. Le système français reste cependant attractif pour les travailleurs aux revenus modestes en raison de sa couverture plus large.

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Olivier

Olivier Geslin