J'ai quitté mon job en entreprise pour me lancer en freelance en Allemagne – Les conseils de Cécile
Installée à Francfort depuis sept ans, Cécile, une jeune femme dynamique originaire de Lyon, avait tout pour être heureuse dans son emploi en entreprise. Travaillant pour un grand groupe international, elle bénéficiait de la stabilité d'un CDI et d'une situation confortable. Cependant, au fil des années, Cécile a ressenti un besoin de renouveau, un désir de retrouver plus de liberté et de faire quelque chose qui lui correspond vraiment. C'est ce qui l'a poussée à faire un choix radical : quitter son poste de cadre et se lancer dans l’aventure de l'indépendance professionnelle.
2. Les premiers pas vers l'indépendance professionnelle en Allemagne
3. Les conseils de Cécile pour réussir en freelance en Allemagne
Cécile travaillait comme manager dans le secteur de la finance pour une grande entreprise à Francfort. Après avoir décroché ce poste tant convoité, elle s’était lancée dans sa carrière avec une ambition débordante. Pendant les premières années, elle adorait relever les défis, faire des heures supplémentaires pour obtenir de bons résultats, et elle avait même été promue deux fois. Mais au bout de cinq ans, les choses ont commencé à changer. Les missions se répétaient, et le quotidien se transformait en une routine pesante. Une réunion particulière a marqué un tournant pour elle : un lundi matin, elle devait présenter un rapport de rentabilité devant une dizaine de collègues et membres de la direction. Bien qu'elle ait passé tout le week-end à le préparer, elle a réalisé en plein milieu de sa présentation que ce travail n'avait plus de sens pour elle.
Ce sentiment d’épuisement et de manque d’épanouissement s’est intensifié lorsqu’elle a pris conscience que, malgré ses efforts, elle passait souvent plus de 50 heures par semaine au bureau sans voir d’impact concret sur sa propre vie. En effet, un jour, après avoir analysé son emploi du temps, elle a réalisé qu'elle consacrait en moyenne 8 à 10 heures par semaine en réunions inutiles et environ 15 heures à des tâches administratives sans grande valeur ajoutée. Cette perte de temps l'empêchait de se consacrer à des projets plus personnels et créatifs qui la passionnaient réellement.
En parallèle, Cécile voyait autour d’elle plusieurs de ses collègues en faire autant, rester tard ou même sacrifier leurs vacances, pour des augmentations de salaire dérisoires, parfois seulement de 3% par an. À titre de comparaison, elle s’est renseignée et a découvert que de nombreux freelances dans son domaine gagnaient entre 75 et 100 euros de l’heure en Allemagne, ce qui représentait pour elle la possibilité de doubler voire tripler son salaire mensuel tout en travaillant moins d’heures.
Elle a donc commencé à envisager de quitter son emploi en entreprise pour une vie plus indépendante. Elle rêvait de pouvoir travailler depuis chez elle, d’éviter le temps perdu dans les trajets (qui lui prenaient environ 1 heure 30 chaque jour), et surtout de retrouver le contrôle de son emploi du temps. Un matin, en se rendant au bureau, coincée dans les embouteillages comme d'habitude, Cécile a eu ce déclic. Elle s'est demandé pourquoi elle continuait dans cette voie alors qu'elle pouvait, avec un peu de courage, transformer ses compétences en un business personnel. Ce jour-là, elle a décidé de prendre les choses en main, de parler à son employeur, et de débuter sa transition vers l’indépendance.
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Le jour où Cécile a officiellement quitté son emploi, elle a ressenti une mélange d'excitation et d'appréhension. La première étape de son parcours vers l’indépendance professionnelle a été de définir son offre de services. Elle savait qu'elle voulait se spécialiser dans le conseil en gestion financière pour les petites entreprises, mais elle a passé plusieurs semaines à peaufiner son positionnement pour se démarquer. Pour cela, elle a réalisé une étude de marché, en utilisant des plateformes comme Statista pour analyser les tendances dans le secteur de la finance en Allemagne. Elle a découvert que près de 600 000 freelances étaient déjà établis en Allemagne, et que beaucoup d’entre eux travaillaient dans des domaines saturés, mais que le conseil financier pour les TPE et PME avait encore beaucoup de potentiel.
Ensuite, Cécile s’est lancée dans la création de son statut d’indépendant. Elle a décidé de commencer par un statut de Freiberufler, un statut spécifique en Allemagne pour certaines professions libérales qui lui permettait d’éviter certaines taxes comme la taxe professionnelle locale. Les démarches étaient simples : elle a dû remplir un formulaire et le soumettre au Finanzamt , l’administration fiscale allemande, avec un petit frais de dossier d’environ 20 euros. À sa grande surprise, l’obtention du numéro de TVA s’est faite en moins de deux semaines ! Un processus bien plus rapide que ce qu'elle avait connu en France.
Pour préparer sa transition, elle a également pris soin de se constituer un coussin financier de six mois de dépenses. Cécile savait qu’il lui faudrait un certain temps pour trouver ses premiers clients, alors elle a fait des sacrifices pendant plusieurs mois avant de démissionner : elle a réduit ses sorties, mis de côté les voyages, et économisé chaque euro possible. Elle savait qu’elle aurait besoin d’un minimum de 2 000 euros par mois pour couvrir ses frais de vie à Francfort, une ville où le loyer moyen pour un appartement d'une chambre est d'environ 1 200 euros.
Une fois en freelance, elle s’est également entourée d’outils pour organiser son quotidien. Elle a investi dans un logiciel de gestion comptable, qui lui coûtait 20 euros par mois, et a pris un abonnement à un espace de coworking à Francfort pour environ 200 euros par mois. Ce lieu lui permettait de sortir de chez elle, de rencontrer d’autres freelances, et de maintenir une routine professionnelle. Cécile a aussi rejoint des groupes d’entrepreneurs sur des plateformes comme Meetup et LinkedIn , où elle a pu assister à des événements et se construire un réseau.
Enfin, afin de maximiser ses chances de succès, elle s’est rapprochée de la Chambre de commerce et d'industrie franco-allemande. Là, elle a pu rencontrer d’autres expatriés entrepreneurs, obtenir des conseils sur la fiscalité et les assurances, et surtout, apprendre des expériences des autres. Pour Cécile, cette étape a été essentielle, car elle a pu y découvrir des astuces pour éviter les pièges administratifs, comme le choix d’une bonne mutuelle de santé allemande, qui lui coûtait près de 300 euros par mois mais qui lui permettait de rester sereine.
Aujourd’hui, Cécile se souvient de ces premiers pas comme d’une période intense mais enrichissante, où chaque étape franchie était une petite victoire qui la rapprochait un peu plus de son objectif d’indépendance. Elle savait que ce ne serait pas facile, mais avec une bonne préparation et des choix éclairés, elle a pu se lancer en freelance avec confiance et stabilité.
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Après avoir navigué avec succès dans les eaux de l’indépendance, Cécile a rapidement compris qu’il fallait adopter une approche proactive pour réussir en freelance en Allemagne. Se constituer un réseau solide a été l’un des premiers conseils qu’elle a mis en pratique. Dans une ville comme Francfort , où le monde des affaires est très dynamique, elle a fait de sa priorité de sortir de sa zone de confort pour rencontrer d’autres professionnels. Cécile s’est rendue à deux ou trois événements de réseautage chaque mois, notamment ceux organisés par Meetup , et s’est inscrite dans plusieurs groupes locaux de freelances sur LinkedIn. Ces rencontres ont été précieuses, car elles lui ont permis de signer son premier contrat au bout de seulement quatre mois d’activité indépendante.
Un autre aspect essentiel de son parcours a été d'apprendre l'allemand. Malgré son niveau initial limité, elle a suivi des cours intensifs de 10 heures par semaine pendant les six premiers mois de sa nouvelle vie de freelance. Son objectif était de pouvoir tenir une conversation courante et d'acquérir les bases pour traiter avec ses clients allemands. Elle a investi environ 400 euros par mois dans ces cours, et aujourd’hui, elle affirme que cet investissement a été crucial. Dans un pays où seulement 37% des personnes parlent couramment l'anglais en dehors des grandes entreprises, Cécile a rapidement pu accéder à des marchés locaux plus diversifiés et à des missions mieux rémunérées grâce à son niveau amélioré d’allemand.
Sur le plan financier, Cécile conseille de fixer ses tarifs avec prudence. Elle a étudié les pratiques du marché en utilisant des outils comme Freelancer Map, et a découvert que les tarifs horaires pour les consultants en finance varient entre 70 et 120 euros de l’heure en Allemagne, selon l’expérience et les compétences. Au début, elle a choisi un tarif légèrement en dessous de la moyenne, à 80 euros de l’heure, pour attirer ses premiers clients. Grâce à cette stratégie, elle a pu rapidement se faire un nom et atteindre un revenu mensuel moyen de 4 500 euros après les six premiers mois d'activité, en travaillant environ 25 heures par semaine.
La flexibilité est aussi un point clé pour réussir, selon elle. Elle a dû apprendre à s’adapter aux fluctuations du marché et à accepter que les premiers mois soient parfois incertains. Pour anticiper les périodes creuses, Cécile met de côté en moyenne 20% de ses revenus dans un compte d'épargne, ce qui lui permet de gérer les mois moins chargés. Cette stratégie d'épargne lui a également donné la possibilité de prendre des vacances, ce qu'elle n’avait que rarement pu faire en entreprise sans culpabilité.
Enfin, Cécile a découvert l’importance de la formation continue. Elle consacre environ 300 euros par trimestre à des formations en ligne sur des plateformes comme Udemy ou Coursera, pour rester à jour sur les nouvelles tendances en gestion financière et en technologies de l'information. Elle considère ces formations comme un investissement dans son avenir professionnel, qui lui permet d’élargir ses compétences et d’offrir des services à plus forte valeur ajoutée.
Grâce à cette approche structurée et réfléchie, Cécile a pu se bâtir une carrière freelance stable et épanouissante en Allemagne. Ses conseils sont simples mais efficaces : un réseau solide, une maîtrise de la langue, une bonne gestion des finances, et une formation continue. Pour elle, ce sont ces éléments qui permettent de s’épanouir et de durer dans le freelancing, même dans un pays étranger comme l’Allemagne.
Aujourd'hui, Cécile ne regrette rien de son choix. Elle apprécie chaque jour la liberté et l'autonomie que lui offre son statut de freelance. Ses expériences montrent que, même si se lancer en freelance en Allemagne demande du courage et de la préparation, c’est un projet qui peut être couronné de succès pour ceux qui sont déterminés et bien informés.
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Jérôme Lecot