Coût de la vie en Allemagne et en France : comparaison
Même l'économie allemande n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Si l'Allemagne a longtemps été considérée comme un havre de pouvoir d'achat, les chiffres disponibles en 2024 révèlent des nuances. Voici les dernières tendances du coût de la vie en Allemagne d'un point de vue franco-allemand.
En comparant le coût de la vie dans différents pays européens, l'on peut être surpris par les contrastes entre le ressenti subjectif et les résultats chiffrés.
En tant que consommateur, l'on perçoit surtout son propre pouvoir d'achat. Mais à l'échelle du pays, il faut comparer le revenu moyen avec les prix moyens des biens de consommation et du logement.
Ces estimations pouvant varier selon les échantillons, les études n'obtiennent pas systématiquement des résultats identiques. Le site Länderdaten.info estime qu'en termes de coût de la vie, la France bat aujourd'hui l'Allemagne de justesse, à 1,1 % prêt.
Mais le pouvoir d'achat français reste inférieur à celui des Allemands, de pas moins de 20 %. L'Autriche se situe pile entre les deux avec 1 % de coûts de plus qu'en Allemagne pour les frais quotidiens.
Cependant, d'autres sources vont jusqu'à voir une différence de 6 % en faveur de la France.
Le grand gagnant d'une comparaison internationale des coûts de la vie par Etat serait une nation germanophone : la Suisse. Avec un indice du coût de la vie de 158 par comparaison avec la France, tous les biens sont 58 % plus chers en moyenne. Mais le revenu moyen en Suisse s'élève à 7557 euros ! Il est donc 198 % plus élevé qu'en France.
Si l'on compare les 58 % de coûts plus élevés avec les revenus deux fois plus élevés, un citoyen suisse moyen a donc un pouvoir d'achat supérieur de 33 % à celui du français.
Si les salaires en Allemagne sont plus élevés, il ne faut pas oublier que les impôts et les frais d'assurance santé le sont également.
Les produits alimentaires et les prix d'un repas au restaurant, ainsi que les objets électroniques grand public et autres produits similaires, sont globalement moins chers qu'en France. Néanmoins, la plupart des études s'accordent pour dire que les dépenses quotidiennes sont en moyenne 10 à 13 % plus élevées en Allemagne.
Comme pour tout, ceci sera d'autant plus vrai pour des villes comme Munich, mais beaucoup moins pour une ville comme Berlin ou encore Leipzig.
La même chose vaut pour trouver un logement en Allemagne. Il est conseillé de connaître son budget et de comparer les prix dans les différents Länder.
Mais certaines choses se jouent au niveau fédéral : les réformes récentes entreprises par le gouvernement allemand (loi sur les chauffages, Heizungsgesetz) ont fait polémique à cause de leurs conséquences a priori néfastes sur le marché de l'immobilier.
La loi sur l'énergie des bâtiments contient de nombreuses exigences en matière de construction, de rénovation et d'exploitation et s'applique à presque tous les bâtiments en Allemagne. Les dernières modifications sont entrées en vigueur le 1er janvier 2024 et contiennent de nouvelles exigences pour le chauffage des bâtiments, dont il faut tenir compte pour ses investissements éventuels en Allemagne.
Il reste à voir quelles conséquences elles auront pour les locataires.
Le taux d'inflation en Allemagne, mesuré par la variation de l'indice des prix à la consommation (IPC) par rapport au même mois de l'année précédente, était de +2,9 % en janvier 2024. En décembre 2023, le taux d'inflation était de +3,7 % et en novembre 2023 de +3,2 %.
La dernière fois que le taux d'inflation était plus bas qu'en janvier 2024, c'était en juin 2021 (+2,4 %). Le taux d'inflation s'est donc affaibli en début d'année.
La situation des prix des produits énergétiques se détend visiblement et la hausse des prix des denrées alimentaires continue de ralentir. Il reste toutefois supérieur au renchérissement global.
Selon l'Office fédéral de la statistique (Destatis), les prix à la consommation ont augmenté de 0,2 % en janvier 2024 par rapport au mois de décembre 2023.
Depuis le 26 octobre 2022, les employeurs peuvent accorder à leurs salariés une somme allant jusqu'à 3.000 euros. Cette prime est exonérée d'impôts et de charges. C'est ce que prévoit la prime de compensation de l'inflation que le gouvernement fédéral a introduite. Il s'agit cependant d'une prestation volontaire des employeurs : selon la performance actuelle de l'entreprise, elle pourra donc être accordée, ou non.
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